Souhaits pour la classe politique québécoise pour 2024 : santé, bonheur et…

Le temps des fêtes est derrière nous et les élus du Québec ont profité d’un repos bien mérité après une année 2023 riche en rebondissements. Au-delà des vœux usuels de santé et de bonheur, voici quelques souhaits que l’on pourrait offrir à chacune des formations à l’Assemblée nationale pour 2024.

CAQ : Des batteries rechargées

Le premier ministre François Legault en convient, la dernière année a été la plus difficile depuis que la Coalition avenir Québec a accédé au pouvoir en 2018. Un peu plus d’un an après sa réélection, le parti a piqué du nez dans les sondages et se trouve maintenant en deuxième position dans les intentions de vote. Cela n’a toutefois pas empêché le gouvernement Legault de proposer d’ambitieux projets tels que la filière batteries et la construction de nouveaux barrages hydroélectriques pour réussir la transition vers une économie verte. Les prochains mois nous diront si ces projets pourront insuffler une dose d’énergie au parti de M. Legault, que ce soit pour propulser des batteries fabriquées au Québec grâce à de l’électricité propre, ou tout simplement pour donner de l’élan aux troupes caquistes. Dans son bilan de fin de session, M. Legault a dit en boutade souhaiter une boussole pour Noël… Avec les nombreux défis qui s’annoncent, on peut aussi lui souhaiter d’avoir pu profiter de la pause des fêtes pour recharger ses propres batteries.

PLQ : Un bon chasseur de têtes

Même s’il forme l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, le Parti libéral du Québec traverse également une période trouble. Malgré les meilleurs efforts de son chef intérimaire Marc Tanguay et de plusieurs nouveaux députés, les derniers sondages n’accordent aux libéraux que 5 % des intentions de vote chez les francophones. Si cette impasse perdure, le PLQ devra oublier la possibilité de gagner des sièges à l’extérieur de Montréal. En 2024, les stratèges libéraux doivent espérer les services d’un excellent chasseur de têtes, puisqu’il faudra recruter des candidats de grande qualité pour générer de l’intérêt pour la course à la chefferie et raviver la flamme des troupes libérales… et des électeurs.

QS : Sérénité et résilience

Quant à Québec solidaire, le parti a terminé 2023 en demi-teinte. La formation a maintenant une nouvelle porte-parole féminine, Émilise Lessard-Therrien.  Son profil atypique – elle réside en région rurale, possède une arme à feu et conduit un camion F-150 – donne un nouveau visage à la formation politique de gauche et largement urbain. Le parti avait de grands espoirs aux élections de 2022, mais n’a fait élire qu’un seul député supplémentaire. Son porte-parole masculin, Gabriel Nadeau-Dubois, a confié s’être livré à une remise en question et avoir songé à quitter la politique après les dernières élections. Mme Lessard-Therrien ne siégeant pas à l’Assemblée nationale, elle aura la liberté de sillonner le Québec au cours des prochains mois. Devant la route longue et tortueuse qui se dresse devant eux, on ne peut que souhaiter aux deux porte-parole sérénité et résilience.

PQ : Une machine à voyager dans le temps Même si sa formation ne compte que quatre députés, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est dans la situation inverse : tout va bien. Alors qu’on donnait la formation indépendantiste pour morte à l’aube des élections générales d’octobre 2022, voilà qu’elle a remporté une victoire éclatante dans la circonscription de Jean-Talon, et qu’elle caracole en tête des sondages. On pourrait croire que la position du chef péquiste est enviable, mais il y a un pépin : la prochaine échéance électorale n’est qu’à l’automne 2026! D’ici là, le parti de François Legault pourrait bien avoir rechargé ses batteries ou (re)trouvé sa boussole… Nul doute que M. St-Pierre Plamondon souhaite que le temps passe le plus vite possible d’ici au prochain scrutin! Une machine à voyager dans le temps, peut-être?