Du 2 au 4 mai 2022, le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a accueilli des leaders du secteur des arts de partout au Canada, en ligne et en personne, à l’occasion du Sommet national des arts et de la culture. Pendant trois jours au Centre national des Arts à Ottawa, la communauté artistique et culturelle s’est réunie pour discuter des défis auxquels le secteur est confronté, allant des expériences vécues par les artistes aux réalités numériques actuelles.
L’équipe de PAA Advisory | Conseils était fière de se joindre à ses pairs et à ses clients lors du Sommet. Voici cinq choses à retenir de cet événement :
- Le droit d’auteur est une priorité
Lors du discours d’ouverture du ministre, que l’actrice et réalisatrice Danielle Le Saux-Farmer a appelé son TedTalk, Pablo Rodriguez a expliqué qu’après l’élection de 2021, il a spécifiquement demandé au Premier ministre Justin Trudeau d’être reconduit dans ses fonctions de Ministre du Patrimoine canadien. Le ministre, ainsi que son personnel, de leur volonté de participer à la conversation en assistant aux trois jours de la conférence et en participant à une discussion franche et informelle au coin du feu pour conclure l’évènement.
Pendant le discours d’ouverture, le ministre a mentionné ses trois projets de loi prioritaires, axés sur la réforme de la radiodiffusion, le discours haineux en ligne et les nouvelles en ligne. Toutefois, il n’a pas manqué de mentionner le droit d’auteur comme un autre aspect important. Cette question a été soulevée par de nombreuses personnes au cours des trois jours de la conférence. Il est clair que la réforme du droit d’auteur est une priorité législative pour le secteur des arts et de la culture.
2. Le revenu de base garanti ne va nulle part
Unanimement, les artistes et les organisations artistiques ont demandé un revenu de base garanti. Bien que les paramètres spécifiques d’une telle politique restent à préciser, cette demande s’appuie sur le succès des programmes d’urgence, tels que la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) et la Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui ont soutenu les travailleurs artistiques pendant la pandémie.
Lors de sa dernière causerie au coin du feu, le ministre du Patrimoine canadien a été questionné précisément sur un revenu de base garanti. Bien que le ministre ne se soit pas engagé à prendre des mesures spécifiques, cette question était au cœur du sommet et continuera probablement d’être un élément moteur pour la défense des arts, notamment dans le cadre de la deuxième série de consultations sur l’assurance-emploi qui est en cours.
3. Les arts et la culture vont au-delà des arts et de la culture
Les tables rondes organisées tout au long de la conférence ont souligné les effets culturels, sociétaux et économiques de l’écosystème des arts et de la culture, au-delà du secteur lui-même. Les intervenants de diverses sessions ont plaidé pour le démantèlement des structures qui limitent la participation des groupes sous-représentés.
4. La relance post-COVID ne fait que commencer
Les participants au sommet ont discuté et réfléchi aux voies à suivre pour que le secteur des arts et de la culture s’engage avec les groupes autochtones sur la voie de la réconciliation, qu’il travaille à rendre le secteur plus écologique en luttant contre le changement climatique, et qu’il travaille au Canada comme à l’étranger à atteindre des objectifs d’équité, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité. En somme, le secteur des arts et de la culture a clairement exprimé sa vision commune : il souhaite travailler avec le gouvernement dans tous les secteurs pour apporter des changements progressistes. La reprise de COVID ne fait que commencer
Si beaucoup se sont réjouis de se réunir à nouveau en tant que secteur pour la première fois depuis le début de la pandémie, beaucoup ont évoqué les craintes de la COVID-19 qui subsistent. L’industrie des arts de la scène, en particulier, a souligné que la relance de leur secteur est encore attendue : le public tarde à revenir, les compagnies continuent de gérer les maladies et les annulations parmi leurs artistes qui en découlent, et le retour aux niveaux de revenus d’avant la pandémie prendra du temps. Le gouvernement du Canada aura un rôle à jouer en travaillant avec le secteur à court et moyen terme pour soutenir sa reprise.
5. La révolution numérique est déjà en marche
La dernière matinée du Sommet a débuté par une table ronde sur la réforme de la radiodiffusion et l’effet du numérique sur les arts et la culture au Canada. Sans doute la discussion la plus controversée des trois jours, le panel a souligné l’importance du travail en cours sur le projet de loi C-11, la Loi sur la diffusion continue en ligne, et la multitude de points de vue des créateurs et des plateformes numériques, des organisations artistiques et des acteurs politiques.
Bien que le projet de loi C-11 ait été au cœur du débat, le sommet a mis en évidence le fait que la révolution numérique n’est pas seulement en train de débuter: les acteurs des arts et de la culture au Canada sont déjà en plein dedans. De plus, les participants se sont exprimés sur les questions de découverte du contenu canadien et sur la question de savoir si l’espace numérique était vraiment une solution pour certaines formes de création, de production et de présentation. Dans une perspective d’avenir, le gouvernement et le secteur chercheront à s’adapter et à soutenir les besoins des modèles d’entreprise émergents et en mutation dans le contexte des outils numériques disponibles aujourd’hui.
PAA Advisory | Conseils croit fermement au rôle des arts et de la culture au Canada, et soutient ses clients de tous les secteurs dans la réalisation de leurs objectifs de représentation. Pour plus d’informations sur le Sommet ou sur tout autre sujet, n’hésitez pas à contacter notre équipe Arts et Culture à Sean.Casey@PAAinc.ca, Tara.Mazurk@PAAinc.ca, Andrew.Walker@PAAinc.ca, et Elodie.Colliard@PAAinc.ca.